Jude Willows
Halloween Sparrow • Age • 18 ans.
Physique « Il n'y a que les esprits légers pour ne pas juger sur les apparences. Le vrai mystère du monde est le visible, et non l'invisible »
[Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray ]
Sans vouloir lui jeter des fleurs ou quoi que se soit du même genre, Halloween est une jeune femme plutôt jolie {n.d: c’est juste que l’auteur a flashé sur le personnage}. De taille moyenne pour une silhouette filiforme, il est facile de deviner qu’elle passe beaucoup de temps à faire du sport, à la vue de son corps dépourvu de toute trace de graisse. En plus d’avoir un buste et des membres assez bien taillés, elle a également de belles formes, sans être excessives, qui ne gâchent en rien son allure générale. Bien entendu, vous l’aurez remarqué à moins d’être complètement myope, elle est métis, israélo-africaine plus précisément, ce qui fait que sa peau est d’une agréable couleur chocolatée. Mais en supplément d’un corps satisfaisant forgé à force d’exercice physique, la demoiselle est aussi dotée d’un joli visage…
Ses traits sont fins et bien dessinés, relativement typiques de ses deux origines, quoique tirants un peu plus du coté israélien. Son nez est droit, un peu relevé, ses lèvres pulpeuses et généralement agrémentées d’un baume discret, ses pommettes teintées d’un rouge rosé lui confèrent un certain charme. Ses yeux sont eux, très noirs, quelque peu plissés, elle les cerne souvent de gris et autres tons sombres, qu’elle termine par une pointe. Enfin, cela dit, on ne peut remarquer le soin qu’elle apporte à ce discret maquillage uniquement lorsqu’elle n’a pas sa frange qui tombe bien plus bas que son front. Elle est très fière de ses longs cheveux noirs, qu’elle ne coiffe quasiment jamais et qui s’agitent toujours par-ci, par-là autour de son visage. Elle coupe ses mèches elle-même ainsi que sa frange, ce qui explique pourquoi est-ce que ça se termine de temps en temps en catastrophe.
Comme beaucoup de jeunes, Halloween aime marquer son corps de diverses traces, à commencer par de nombreux anneaux qui traversent ses oreilles. Elle a deux autres piercings, une bille sur la langue et un autre anneau d’argent noir, plus visible, qui encercle sa lèvre inférieure. Elle a également un grand dragon tatoué au henné qui s’étale sur tout son dos et un machaon sur la hanche gauche.
Au niveau de son style vestimentaire, elle ne s’habille jamais chaudement, été comme hiver, et elle ne supporte pas les manteaux et les vêtements avec de la moumoute ou de la fourrure. Elle collectionne les jeans élimés, parfois trop larges pour elle et les jupes de tailles variées en matières diverses, qu’elle met parfois avec des bas ou des collants colorés. Elle se balade souvent en débardeur {jamais en dos nu, elle ne permet pas à n’importe qui de voir le dragon gravé dans son dos} ou avec une veste mauve. Il lui arrive régulièrement de nouer un foulard autour de ses cheveux, de porter un keffieh et de parer ses poignets de dizaines de bracelets brésiliens flamboyants. Elle n’est pas trop bijoux à part ça, excepté une vieille montre à gousset en argent et plomb qu’elle a toujours autour du cou. Elle déambule souvent pieds nus ou avec des converses antiques qui ont vu la seconde guerre mondiale, et éventuellement des bottines à lacets et à boucles serrées quand elle a besoin d’aller vite.
Morale « Sème un acte, tu récolteras une habitude ; sème une habitude, tu récolteras un caractère ; sème un caractère, tu récolteras une destinée »
[Dalaï Lama]
Le tempérament des personnes varie en fonction ne nombre de paramètres plus ou moins communs, qui peuvent aller de l’éducation la plus banale à la simple entente d’une phrase prononcée dans une publicité à la télévision ventant la lessive Vanish. Il y a des gens que l’on dit faciles à vivre et d’autres non, voire même pour certains carrément invivables, et pour les derniers, misanthropes. Halloween quand à elle, appartient probablement à la première catégorie, d’après les quelques personnes qui ont eut l’occasion de vivre avec elle pendant plusieurs semaines de suite. Mais il est vrai qu’après tout, avant de pouvoir proférer un tel jugement, il vaut mieux tenir compte de votre propre caractère et de voir si il est éventuellement compatible avec le sien…
La jeune femme, pour premier point, à horreur de se compliquer la vie, et d’être tenue à devoir respecter une organisation ou un emploi du temps. Halloween aime voir les heures défiler avec lenteur sans se poser de question, elle se contente depuis toujours de vivre au jour le jour et ne prévoit quasiment jamais rien à l’avance. Elle respecte corps et âme sa devise, « Carpe Diem », et s’est promit de ne jamais perdre de temps à envisager son futur. De son point de vue, la vie est bien trop courte pour que l’on réfléchisse trop à ce que l’on peut en faire, elle part du principe que ce qui doit nous arriver arrivera de toute manière, autant s’économiser sans essayer d’éviter l’inévitable. Ce qui fait qu’elle agit sans cesse en n’en faisant qu’à sa tête, qu’elle ne va en cours que quand elle en a envie, qu’il est inutile de prendre de rendez-vous avec elle puisqu’elle changera probablement d’avis trois heures avant de s’y présenter. Le seul contexte dans lequel elle tiendra ses engagements se trouve être son travail pour le journal, et encore, à un ou deux jours près.
D’un naturel joyeux et dynamique, Halloween est généralement plutôt calme et parfois {n.d: lorsque sa vie en dépend en fait} réfléchie. Elle aime passer du temps avec ses bons amis et faire la fête avec eux, elle les considère comme sa plus grande richesse. En compagne fidèle qui se respecte et ce, en amour comme en amitié, elle sera prête à faire n’importe quoi pour vous si vous avez besoin d’aide et sera toujours encline à vous suivre dans vos coups foireux. Elle apprécie les soirées papotages entre filles comme les nuits de beuverie « comme à l’auberge espagnole » mais il lui arrive également de souhaiter être seule pendant quelques temps, notamment lorsqu’elle a besoin de se mettre à travailler sérieusement.
Loin d’être rancunière ou quoi que se soit d’autre, la jeune femme ne se met jamais en colère, elle ne s’énerve pas et elle est incapable de hurler {n.d: à part pour une vraiment bonne raison}. En revanche, elle a tout de même d’autres défauts, à commencer par son coté tête-en-l’air lunatique. Halloween oublie pas mal de choses simples, comme les tâches ménagères {n.d: non, non, elle ne le fait pas exprès !}, fermer sa porte à clef ou encore où est-ce qu’elle gare la voiture. Elle passe un temps considérable dans la lune à rêvasser, surtout lorsqu’elle est en cours ou encore quand elle conduit. A vrai dire, le seul moment où l’on puisse vraiment être sûr de sa concentration est lorsqu’elle peint où qu’elle bidouille sa guitare…
Histoire « En dehors de l'enfance et de l'oubli, il n'y a que la grâce qui puisse vous consoler d'exister »
[Eugène Ionesco]
L’histoire de certaines personnes est rapide et simple à raconter, parce qu’elles ne viennent de nulle part, qu’elles ne connaissent personnes et qu’elles ne savent pas où elles vont. Ce n’est pas le cas d’Halloween, vous vous en doutez, je ne prendrais pas la peine de me mettre à raconter sa vie si elle était dans une telle situation. Cependant, la biographie de la demoiselle ne commence pas à sa naissance mais aux premiers jours de sa treizième année, dans le salon d’un grand appartement new-yorkais du centre-ville. Il est dit que si certains enfants peuvent perdre la parole suite à un traumatisme, d’autres peuvent se forcer à effacer leurs mauvais souvenirs à l’aide d’une volonté tenace. Amnésie partielle d’après les médecins, il paraît que l’on pourrait y remédier par l’hypnose, mais après tout, pourquoi essayer de renouer avec un passé que l’on a volontairement oublié ?
Aujourd’hui encore, la jeune femme ne sait de son enfance uniquement ce qu’elle a entendu de la bouche de l’oncle l’ayant recueillie et emmenée aux Etats-Unis avec lui. Halloween Sparrow, prénom donné à la suite de la visite d’un étranger qui racontait des histoires, est née à Tel Maresha d’un père israélien et d’une mère rwandaise, au sein d’une famille comptant déjà une petite fille et attendant l’arrivée d’un garçon. Personne ne lui raconta ses relations avec ses parents et ses frères et sœurs, ni le déroulement de son enfance, parce que personne n’en savait rien. Les seuls détails auxquels elle peut se raccrocher en rapport avec cette époque sont une vague connaissance de la culture biblique et une écriture ou lecture maladroite d’un arabe incertain. Elle ignore ce qui a pu la pousser à effacer ses souvenirs de gosse mais se contente de la justification peu convaincante d’Âzrièl, son oncle. « En mauvais termes avec ta famille, j’avais les moyens de t’offrir quelque chose d’autre… ». Elle se contente à présent de sa mémoire incomplète commençant à la vue des rues de la Grande Pomme, à la charge d’un parent israélo-américain…
« Les gouvernements, par définition, n’ont pas de conscience »
[Albert Camus]
Le début de l’adolescence fut assez fantastique pour elle, imaginez-vous à sa place, vous découvrez le monde dans une grande ville merveilleuse pleine de boutiques et de parcs, vous avez des moyens conséquents à disposition et vous êtes comparable à une sorte de princesse logée dans un palais. Halloween s’en amusa pendant environ un an, fréquentant une bande de filles de son âge, faisant du shopping dès que l’envie lui en venait, organisant « soirée copines » sur « soirée copines » et passant ses journées dans une école « haut de gamme ». Mais Âzrièl étant très prit par son travail, la petite demoiselle se trouvait souvent seule et comme tout le monde le sait, certains enfants livrés à eux-mêmes murissent parfois plus vite que les autres. Dans son cas à elle, ce n’est pas vraiment qu’elle gagna soudainement en maturité, c’est surtout que la vie « bon chic, bon genre » l’ennuya assez rapidement. A quatorze ans, elle commença à se désintéresser de sa petite vie mondaine et chercha d’autres occupations pour ses soirées, et en arriva pour finir à fourrer son nez dans les journaux et les reportages diffusés sur les télévisions étrangères. C’est à la suite de cette immersion dans l’information internationale que le monde et ce qui s’y passait commença à l’intéresser au plus haut point. Elle se prit de passion pour le National Geographic et s’obstina à suivre chacune de ses diffusions, allant jusque se décider à tenter d’y entrer une fois ses études achevées.
C’est également durant cette année que les pouvoirs d’Halloween se manifestèrent, en faisant connaitre leur présence d’une manière assez inattendue. A moins que vous ne considériez comme normal que le réservoir d’eau d’un immeuble new-yorkais ne finisse en pluie torrentielle dans la cuisine de l’appartement du sixième étage. Incident qui fut attribué à une défaillance du système anti-incendie du bâtiment, système qui allait être mis en place quelques mois plus tard. D’autres petits événements semblables eurent lieux à plusieurs reprises, les canalisations devinrent particulièrement fragiles et l’eau des plantes prirent goût aux balades en dehors des récipients où elle résidait. Si son pouvoir aquatique était légèrement défaillant et loin d’être discret, personne ne fut en revanche jamais au courant de son incroyable vitesse, elle était simplement très rapide aux yeux de ses professeurs et congénères.
Toujours est-il que malgré ces petites péripéties quotidiennes, Halloween s’ennuyait, coincée dans sa petite vie coquette d’enfant chérie d’un parent aux gros moyens. Elle devint une éminente écologiste durant l’année de ses quinze ans et s’intéressa de très près au développement durable, pour ensuite se pencher de plus en plus près sur les relations diplomatiques et politiques qui parcouraient le monde. Ces étranges passions eurent pour conséquence d’écœurer complètement la jeune fille du gouvernement américain, de la société de consommation, et de tout un tas d’autres choses. A quinze ans, elle était honteuse de la vie qu’elle menait et dégoûtée des Etats-Unis, et décidait de quitter l’Amérique à destination de l’Europe. Son oncle Âzrièl lui proposa son soutien, financier ou autre, qu’elle refusa, et qu’elle fini par accepter, mais uniquement si elle en avait vraiment besoin. Elle prit l’avion un matin d’avril en direction de l’aéroport de Londres, son sac en bandoulière à l’épaule, son appareil photo autour du cou et ses idées plein la tête.
« Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination. Tout le reste n'est que déceptions et fatigues »
[Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit ]
Pendant trois mois et deux semaines, Halloween Sparrow parcourut l’Europe en diagonale, s’attachant un peu à l’Angleterre, ne s’arrêtant même pas en France, fit la fête en Espagne, participa aux Carnavals italiens, alla visiter les chocolateries suisses, s’attarda en Hongrie… Les cultures européennes, bien qu’intéressantes, ne la passionnèrent pas vraiment, elle se sentait nettement plus attirée par l’Asie, la Chine populaire et les pays d’Arabie Saoudite. C’est ainsi qu’elle déserta l’Europe pour rejoindre l’Afghanistan, et y séjourner pendant plusieurs semaines, tournant en rond dans le pays, en attendant de définir une date pour un voyage jusque le Koweït en passant par l’Iran. Date qui fut à vrai dire, plus avancée que prévu, suite à la rencontre d’un curieux occidental qui parcourait le monde…
Gaël Lullaby était tout jeune, et était également le plus jeune journaliste d’un journal britannique qui racontait les horreurs quotidiennes qui survenaient ça et là, dans des articles d’une douceur incroyable, compte tenu du sujet. Il traversait les pays et comptait s’arrêter en Irak après un détour par le Koweït, pour finalement s’arrêter en Israël. Lui et Halloween se croisèrent sur le quai de la petite gare miteuse qui traversait la frontière, encadrée de militaires armés, tous deux étaient munis de laissez-passer officiels. Ils se rencontrèrent dans le vieux train, lorsque passant derrière elle, jetant un rapide coup d’œil sur ses notes, Gaël se rendit compte qu’elle écrivait en anglais. Lui était né de parents irlandais mais avait grandi en Bretagne, il avait rejoint l’Irlande pour ses études et maintenant voyageait, dans le but de boucler son tour de l’Asie avant de chercher à s’établir quelque part. Ils engagèrent rapidement la conversation et s’apprécièrent vite, ils descendirent ensemble au Koweït et décidèrent d’abandonner la route en solitaire, trouvant soudain plus attirant de la faire à deux.
Ils parcoururent les pays et les frontières jusqu’en Israël, où ils s’arrêtèrent et fêtèrent les dix-sept ans d’Halloween, ils y restèrent pendant un mois environ. Curieuse, la jeune femme rechercha vaguement le moindre indice pouvant la mener à une trace de sa famille, mais elle abandonna ce pitoyable essai rapidement, se rendant compte qu’elle ne désirait finalement pas retrouver ce qu’elle n’avait jamais eut. Gaël, au moment de repartir, manifesta le désir d’aller au Japon, il souhaitait voir à quoi ressemblait le pays et essayer de s’y installer, il aimait ce qu’il en avait entendu. Ils partirent ensemble et passèrent deux semaines à chercher une école afin que la demoiselle puisse obtenir un diplôme, histoire de faire semblant d’une certaine assiduité aux études. L’établissement de Tokai Genso convint à Halloween, surtout puisqu’elle semblait remplir toutes les conditions nécessaires à y entrer. Gaël décida d’y créer un journal, recouvrant les événements des villes environnantes, le
Tremeniat , signifiant le « migrateur » en breton, il s’installa dans un grand entrepôt abandonné, à la limite du quartier Améthyste et du quartier Rubis. La jeune femme s’y réfugia elle aussi, s’aménageant un atelier pour travailler ses articles, ses photos, ses peintures et sa guitare, ramenée de Chypre, en passage éclair. Halloween Sparrow était curieuse de voir si elle aussi pouvait s’installer et rester immobile durant plus de quelques mois…
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Sujet: Halloween Sparrow | Et même que des fois, les extraterrestres, ben ils s'inscrivent dans des écoles! 
Jeu 27 Jan - 23:03
